Que de racolage en si peu de mots. Et pourtant si, c’est bien la promesse de cet article, comment parvenir à construire un système d’exploitation fonctionnel en moins de… 10 mégabits. Quelle est cette sorcellerie ? En utilisant une fonctionnalité prévue, mais pas utilisée à cet escient par le noyau NetBSD, nous allons lui faire subir un régime drastique !
NetBSD est un héritier direct de BSD UNIX, et par héritier, je n’insinue pas un vague lien de parenté et quelques drivers copiés, non non, NetBSD est littéralement la première émanation (libre) du travail de la CSRG [1], groupe de travail auteur de la Berkeley Software Distribution, dont l’œuvre s’achève avec la livraison de 4.4BSD-Lite 2, version totalement libérée de tout code source issu de l’UNIX original.
La conséquence de ce divin lien de parenté, c’est que NetBSD hérite entre autre du système de build de son ancêtre, très largement articulé autour de l’outil make , système dans lequel on configure les capacités du noyau dans un bête fichier texte, situé à l’époque dans le répertoire /usr/sys/conf . J’aime utiliser le code source de 2.11BSD pour faire référence à cette lignée, le développement de 2BSD ayant commencé en 1979 et ayant vu sa dernière release, 2.11 donc, en 1991. De valeureux volontaires continuent néanmoins à proposer des mises à jour et la dernière date… du 28 avril 2023 !